Informer d’après le Robert vient du latin « informare » qui signifie façonner et former, c’est donc étymologiquement donner une forme, une structure, une signification à quelque chose. Par extension c’est mettre au courant et faire part de quelque chose. On a donc la double dimension de la structuration et la signification d’un message et de sa diffusion. Il s’agit également d’ « aviser, d’éclairer, d’enseigner, d’instruire, de notifier,… ».
En échos au précédent article sur le développement spectaculaire d’internet, il nous a semblé instructif d’aborder ici la question de l’impact de « l’information gratuite » fournie par internet sur les journaux « classiques ». Cette question ayant été évoquée dans différents « billets » sur la toile et dans la presse.
Dans un article récent, B.POULET, rédacteur à l’EXPANSION aborde la question de « la fin des journaux et l’Avenir de l’information » . Pour lui, « le modèle économique actuel de la plupart des journaux est brisé » et « les moyens de financer la production de l’information telle qu’on l’a connue depuis un siècle et demi »n’existent tout simplement plus. Il explique cela principalement par la baisse des recettes publicitaires due à l’apparition de nouveaux supports dans lequel internet joue un rôle central.
A titre d’exemple, il est possible de citer le cas du « New-York Times » ayant fait l’objet d’un article dans la revue « GEO » . Les chiffres donnés dans l’étude sont éloquents, en 2007, le Chiffre d’affaire du quotidien a baissé de 6%, au deuxième trimestre 2008, ses recettes publicitaires ont baissé de 10.6% et le prix de vente a augmenté deux fois en un an. Parallèlement à cela les visites sur le site internet du « New York Times » ont augmenté de près de 38% et le nombre de sites d’informations gratuites s’est considérablement développé. Cependant dans l’article Norbert NEUMANN souligne que « l’internaute n’a aucune idée de ce que coûte l’information qu’il trouve sur le net ».
Autant dire qu’il s’agit d’une mutation rapide qui affectera toute la presse écrite.
On pourrait multiplier les chiffres et les exemples, si l’on en croit certains analystes (comme J.ATTALI dans la revue "Médias"), la presse écrite est vouée à disparaître à court terme. Une récente déclaration de Steve BALLMER (Microsoft) est claire, dans les dix ou quinze ans, la presse écrite doit cesser d’exister. La raison invoquée est la même que précédemment, le développement d’internet est tel qu’il ne restera rien du « modèle économique » de la presse écrite .
La question se pose alors de savoir par qui sera élaborée l’information et à quel coût.
D’une part des media électroniques sont en train de se mettre en place qui auront recours aux nouveaux supports publicitaires d’internet pour leur financement (révolution publicitaire avec « Volet sémantique » évoquée par Steve BALLMER notamment). D’autre part il est certain qu’une autre forme d’information est appelée à se développer au travers des « communautés » (pratique d’une activité particulière, intérêt pour un sujet précis, défense d’une cause,…), des « forums » et des blogs. Le modèle économique dans ce dernier cas est bien différent car il s’agit d’une volonté de « partage » des connaissances et de l’information de gens dont le métier n’est pas de « fabriquer de l’information ». Dans ce dernier cas, effectivement, l’information est certes « gratuite » pour l’internaute, mais pas pour celui qui la met en ligne. Se pose alors la question de la manière dont elle va être façonnée de façon à avoir une signification, et donc in fine de son degré de qualité.
Il est bien difficile de savoir quelles seront les conséquences de cette mutation sur la qualité, la diversité et le degré de diffusion de l’information. La question se posera alors de la maîtrise du flux, voire même du « flot » vue sa profusion de données disponibles. En oubliant jamais le vieil adage « trop d’informations tue l’information ».
En échos au précédent article sur le développement spectaculaire d’internet, il nous a semblé instructif d’aborder ici la question de l’impact de « l’information gratuite » fournie par internet sur les journaux « classiques ». Cette question ayant été évoquée dans différents « billets » sur la toile et dans la presse.
Dans un article récent, B.POULET, rédacteur à l’EXPANSION aborde la question de « la fin des journaux et l’Avenir de l’information » . Pour lui, « le modèle économique actuel de la plupart des journaux est brisé » et « les moyens de financer la production de l’information telle qu’on l’a connue depuis un siècle et demi »n’existent tout simplement plus. Il explique cela principalement par la baisse des recettes publicitaires due à l’apparition de nouveaux supports dans lequel internet joue un rôle central.
A titre d’exemple, il est possible de citer le cas du « New-York Times » ayant fait l’objet d’un article dans la revue « GEO » . Les chiffres donnés dans l’étude sont éloquents, en 2007, le Chiffre d’affaire du quotidien a baissé de 6%, au deuxième trimestre 2008, ses recettes publicitaires ont baissé de 10.6% et le prix de vente a augmenté deux fois en un an. Parallèlement à cela les visites sur le site internet du « New York Times » ont augmenté de près de 38% et le nombre de sites d’informations gratuites s’est considérablement développé. Cependant dans l’article Norbert NEUMANN souligne que « l’internaute n’a aucune idée de ce que coûte l’information qu’il trouve sur le net ».
Autant dire qu’il s’agit d’une mutation rapide qui affectera toute la presse écrite.
On pourrait multiplier les chiffres et les exemples, si l’on en croit certains analystes (comme J.ATTALI dans la revue "Médias"), la presse écrite est vouée à disparaître à court terme. Une récente déclaration de Steve BALLMER (Microsoft) est claire, dans les dix ou quinze ans, la presse écrite doit cesser d’exister. La raison invoquée est la même que précédemment, le développement d’internet est tel qu’il ne restera rien du « modèle économique » de la presse écrite .
La question se pose alors de savoir par qui sera élaborée l’information et à quel coût.
D’une part des media électroniques sont en train de se mettre en place qui auront recours aux nouveaux supports publicitaires d’internet pour leur financement (révolution publicitaire avec « Volet sémantique » évoquée par Steve BALLMER notamment). D’autre part il est certain qu’une autre forme d’information est appelée à se développer au travers des « communautés » (pratique d’une activité particulière, intérêt pour un sujet précis, défense d’une cause,…), des « forums » et des blogs. Le modèle économique dans ce dernier cas est bien différent car il s’agit d’une volonté de « partage » des connaissances et de l’information de gens dont le métier n’est pas de « fabriquer de l’information ». Dans ce dernier cas, effectivement, l’information est certes « gratuite » pour l’internaute, mais pas pour celui qui la met en ligne. Se pose alors la question de la manière dont elle va être façonnée de façon à avoir une signification, et donc in fine de son degré de qualité.
Il est bien difficile de savoir quelles seront les conséquences de cette mutation sur la qualité, la diversité et le degré de diffusion de l’information. La question se posera alors de la maîtrise du flux, voire même du « flot » vue sa profusion de données disponibles. En oubliant jamais le vieil adage « trop d’informations tue l’information ».
Sources:
-Article de B POULET « http://www.Lenouvelobs.com » du 16 Février 2009
-« la fin des journaux et l’Avenir de l’information », B.POULET, GALLIMARD, 210 P
-Numéro de Novembre 2008 de la revue GEO
-Vidéo de l’entretien accordé au Washington Post par Steve Ballmer sur le site http://www.pausecafeblog.com
Florent MATTEI
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