Que signifie l’expression « Business Intelligence » en anglais ? Pourquoi certains d’entre nous ont-ils tendance à la traduire facilement et avec évidence» par « Intelligence Economique » en français? Sur quelles bases s’appuie cette traduction ?
Constat: Intelligence Economique (IE) et Business intelligence (BI) : un rapprochement insuffisamment fondé qui cause en revanche une véritable confusion.
Origine de la confusion :
La BI est littéralement traduite par IE par un grand nombre de personnes et cela est du à l’existence d’un terme commun entre les deux concepts et qui est « intelligence ». De ce fait et intuitivement, le terme business est traduit par celui de « économique », pour ainsi suggérer puis créer la relation entre les deux concepts.
Une clarification s’impose...
Définitions :
a- Intelligence économique
"L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coût."
Définition fournie par Henri Martre dans son rapport intitulé « INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET STRATÉGIE DES ENTREPRISES »
b- Business Intelligence
"La Business Intelligence désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider, modéliser et restituer les données d'une entreprise en vue de fournir une aide à la décision aux managers. Le terme français est « Informatique Décisionnelle ». Une application de ce genre exécute la capture, l’analyse et le stockage de données provenant de plusieurs sources hétérogènes qui peuvent être des "Enterprise Ressource Planning" (ERP), des bases de données ou d’autres entrepôts de données. Traditionnellement, un entrepôt de données est utilisé comme source d’information par les décisionnaires. La Business Intelligence s’insère dans l’architecture du système d’information d’une entreprise."
Travail réalisé (pdf) par Rodrigo FREITAS PAIXÃO
Des distinctions préalables ressortent de ces deux définitions:
1 - La recherche de l’information et/ou des données
En IE : La collecte, souvent en externe et dans des sources d’informations hors entreprise, entend les informations susceptibles d’apporter un plus à l’entreprise et pouvant servir sa stratégie et préserver sa position par rapport à ses concurrents.
En BI : L’extraction des données du système d’information local, qu’elles concernent l’entreprise même, d’autres structures externes (concurrents) ou au sens plus large son marché (domaine d’activité), en vue de leur exploitation, et ce afin de faciliter la prise de décision.
Ceci explique que l’IE utilise les informations/données collectées en externe, alors que la BI, les données sujettes d’analyse et d’exploitation sont déjà existantes dans le SI. L’objet de la BI est de capturer ces données, les analyser, leur donner du sens lorsqu’elles ne sont pas formelles, et puis les transmettre aux unités concernées pour aide à la prise de décision.
2 Le caractère informatique que prend la BI par rapport à l’IE
Ceci est traduit par tous les logiciels sur lesquels s’appuie la BI pour fonctionner efficacement. En effet, le terme de l’Informatique décisionnelle s’avère le plus adéquat pour désigner la BI en français. Ce dernier semble le plus proche et le plus approprié vu que la BI est un processus d’opérations s’inscrivant dans l’architecture du Système d’Information d’aide à la décision de l’entreprise. Or un dispositif d’IE ne se base pas obligatoirement et exclusivement sur des outils informatiques. Pour l’IE, la technologie constitue un moyen d’exécution optimale et plus performante de son processus. Contrairement à la BI qui elle n’a de raison d’exister hors les outils et langages intégrés qui, dans l’absolu, sont informatiques.
Toutefois, les deux processus se rencontrent dans la mesure où tous les deux consistent à identifier l’information pertinente à exploiter de la manière la plus optimale de façon à constituer un avantage pour l’entreprise et suivant ses orientations stratégiques.
En conclusion, l’IE, étant perçue comme étant plus large dans son champs d’application que la BI, pourrait parfaitement intégrer cette dernière en tant que composante dans son processus, ce qui constituera un avantage remarquable et renforcera son fonctionnement en lui apportant des techniques et des outils informatiques pointus lui permettant une meilleure performance.
Siham Bensaid
Constat: Intelligence Economique (IE) et Business intelligence (BI) : un rapprochement insuffisamment fondé qui cause en revanche une véritable confusion.
Origine de la confusion :
La BI est littéralement traduite par IE par un grand nombre de personnes et cela est du à l’existence d’un terme commun entre les deux concepts et qui est « intelligence ». De ce fait et intuitivement, le terme business est traduit par celui de « économique », pour ainsi suggérer puis créer la relation entre les deux concepts.
Une clarification s’impose...
Définitions :
a- Intelligence économique
"L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coût."
Définition fournie par Henri Martre dans son rapport intitulé « INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE ET STRATÉGIE DES ENTREPRISES »
b- Business Intelligence
"La Business Intelligence désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider, modéliser et restituer les données d'une entreprise en vue de fournir une aide à la décision aux managers. Le terme français est « Informatique Décisionnelle ». Une application de ce genre exécute la capture, l’analyse et le stockage de données provenant de plusieurs sources hétérogènes qui peuvent être des "Enterprise Ressource Planning" (ERP), des bases de données ou d’autres entrepôts de données. Traditionnellement, un entrepôt de données est utilisé comme source d’information par les décisionnaires. La Business Intelligence s’insère dans l’architecture du système d’information d’une entreprise."
Travail réalisé (pdf) par Rodrigo FREITAS PAIXÃO
Des distinctions préalables ressortent de ces deux définitions:
1 - La recherche de l’information et/ou des données
En IE : La collecte, souvent en externe et dans des sources d’informations hors entreprise, entend les informations susceptibles d’apporter un plus à l’entreprise et pouvant servir sa stratégie et préserver sa position par rapport à ses concurrents.
En BI : L’extraction des données du système d’information local, qu’elles concernent l’entreprise même, d’autres structures externes (concurrents) ou au sens plus large son marché (domaine d’activité), en vue de leur exploitation, et ce afin de faciliter la prise de décision.
Ceci explique que l’IE utilise les informations/données collectées en externe, alors que la BI, les données sujettes d’analyse et d’exploitation sont déjà existantes dans le SI. L’objet de la BI est de capturer ces données, les analyser, leur donner du sens lorsqu’elles ne sont pas formelles, et puis les transmettre aux unités concernées pour aide à la prise de décision.
2 Le caractère informatique que prend la BI par rapport à l’IE
Ceci est traduit par tous les logiciels sur lesquels s’appuie la BI pour fonctionner efficacement. En effet, le terme de l’Informatique décisionnelle s’avère le plus adéquat pour désigner la BI en français. Ce dernier semble le plus proche et le plus approprié vu que la BI est un processus d’opérations s’inscrivant dans l’architecture du Système d’Information d’aide à la décision de l’entreprise. Or un dispositif d’IE ne se base pas obligatoirement et exclusivement sur des outils informatiques. Pour l’IE, la technologie constitue un moyen d’exécution optimale et plus performante de son processus. Contrairement à la BI qui elle n’a de raison d’exister hors les outils et langages intégrés qui, dans l’absolu, sont informatiques.
Toutefois, les deux processus se rencontrent dans la mesure où tous les deux consistent à identifier l’information pertinente à exploiter de la manière la plus optimale de façon à constituer un avantage pour l’entreprise et suivant ses orientations stratégiques.
En conclusion, l’IE, étant perçue comme étant plus large dans son champs d’application que la BI, pourrait parfaitement intégrer cette dernière en tant que composante dans son processus, ce qui constituera un avantage remarquable et renforcera son fonctionnement en lui apportant des techniques et des outils informatiques pointus lui permettant une meilleure performance.
Siham Bensaid
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